Lorsque l’on travaille avec des jeunes, il faut se souvenir de plusieurs points extrêmement importants qui peuvent avoir un impact décisif non seulement sur le déroulement des cours individuels, mais aussi sur le résultat de la coopération avec le groupe à long terme.
La première chose dont vous devez vous rendre compte en tant que responsable d’un groupe d’adolescents est la différence d’âge indéniable qui existe entre vous et eux. Le fossé générationnel qui en résulte peut entraîner des différences significatives en termes de perception (par exemple, vos exemples peuvent être incompréhensibles pour eux), de valeurs (ce qui est important pour vous ne l’est pas nécessairement pour eux) ou de manière de se motiver et de travailler (par exemple, le multitâche, la recherche de divertissements simples et rapides).
Une autre chose dont vous devez vous rendre compte le plus tôt possible est le désir profond des adolescents d’obtenir le plus d’autonomie possible. En général, les adolescents se sentent déjà adultes et importants. Il se peut qu’ils aient déjà des projets d’avenir assez précis et qu’ils sachent ce qu’ils aimeraient le plus apprendre et ce qui leur sera utile dans le contexte de l’avenir. Ils communiquent également clairement les tâches qu’ils apprécient et celles qui sont fastidieuses ou incompréhensibles pour eux. La plupart d’entre eux sont bien conscients de leurs forces et de leurs faiblesses. Si nous leur permettons, même dans une faible mesure, de décider de ce qu’ils apprennent et de la manière dont ils l’apprennent, nous pouvons nous attendre à ce qu’ils fassent des progrès significatifs.
N’oubliez pas que tous les changements doivent se faire par petites étapes. Au début, laissez le groupe décider de l’activité qu’il souhaite faire en premier ou de celle qu’il souhaite sauter parce qu’elle est trop ennuyeuse ou trop difficile pour lui. Par exemple, si vous prévoyez de pratiquer l’écriture dans un cours de langue, présentez quelques sujets tout prêts parmi lesquels les élèves pourront choisir celui qui leur plaît le plus.
Réfléchissez à la manière d’éviter la routine dans vos cours. Normalement, les cours se déroulent selon un modèle, à l’instar des manuels, dans lequel une partie des connaissances est suivie d’une autre. Il est intéressant de briser ces schémas et de créer un plan de cours plus imprévisible. Par exemple, dans les cours traitant de questions historiques, créez une liste de sujets transversaux, montrant l’histoire du pays dans un certain contexte (par exemple économique, social ou écologique) et laissez les jeunes faire preuve d’inventivité, d’esprit d’analyse, voire de vision.
Actuellement, les enfants sont élevés dès leur plus jeune âge dans un esprit de compétition, que ce soit sur le plan sportif, scientifique, professionnel ou social. Construire chez l’enfant la vision d’un monde animé par une lutte constante pour les biens de ce monde n’est probablement pas propice à son développement positif au sens large, mais l’utiliser avec discernement comme facteur de motivation des jeunes à se comporter de manière favorable à leur développement ne semble pas être quelque chose d’inopportun.
Lors de la conception des cours, essayez d’intégrer des éléments de saine compétition dans les exercices pratiques, tout en empêchant les étudiants de se diviser en groupes – les meilleurs et les moins bons dans un domaine donné. La compétition augmentera certainement leur implication dans l’exécution des tâches, rendra la situation d’exercice plus réaliste et enseignera la responsabilité et le travail d’équipe.